STAGE MOTOCROSS ADULTES - 17 février 2013
Depuis le temps qu'on en parlait de faire un stage moto cross...
L'idée, vu qu'il n'y a quasiment que des "pistards" dans l'association, bref des gens qui ne connaissent que la trajectoire propre et maîtrisée et se font peur dès que ça glisse, l'idée donc était de faire un stage de moto cross pour ressentir la glisse et la dérive d'une moto, ainsi que les limites d'adhérence, et ce sans se faire peur puisqu'on va nettement moins vite sur terre.
Question glisse et dérive, on a été servi, et chute aussi, forcément en cherchant à faire dériver la moto, ça arrive !
On a donc profité d'un magnifique dimanche ensoleillé, le premier d'ailleurs depuis des mois pluvieux, pour se faire un stage sur le circuit que gère Fred, dans le cadre de son école KDM. Vu qu'il travaille habituellement avec des enfants et ados, il nous a proposé des motos qui allaient très bien pour notre niveau, autour de 80 cm3. Il est clair que c'était suffisant.
Après que les retardataires soient arrivés, la séance a pu commencer avec des tours libres du circuit pour le découvrir. C'est assez impressionnant la première fois et quelque peu physique, même pour les athlètes de haut niveau que nous sommes... La majeure partie a été vite calmée par les bosses et virages relevés.
Justement, le cours a commencé par ce virage relevé : trajectoire, placement et gaz. Et les premières chutes sont arrivées sous le coup de quelques ardeurs à l'attaque de ce virage et en se disant "qu'après tout je peux me faire celui de devant", bref dans le bon esprit habituel.
Trouvant que nous étions plutôt doué, notre professeur du jour, Fred donc, nous a emmené à notre première leçon de gestion de la glisse : un grand gauche à près de 200°, plat, avec une grande ligne droite boueuse quelques ornières au départ du virage pour caler la moto sur les freins, du plat pour glisser avec un trou au milieu sinon c'est trop facile. Bien entendu, la trajectoire est imposée, avec des pneus, et une main d'un beau gabarit nous donne la limite à ne pas dépasser au niveau de la tête, histoire qu'on se place comme il faut sur la moto et qu'on la penche bien pour amorcer la glisse.
Bien sûr, les pistards que nous sommes ce sont dit qu'en penchant avec la moto (l'un d'eux sortait même le genou au cas où), ça passe et notamment sans se prendre une claque au passage. Tout le contraire de ce que notre professeur Fred nous avait expliqué 5 minutes avant, ce qui s'est bien entendu soldé par quelques bonnes glisses voire chutes. C'est le métier qui rentre.
Après toutes ces bonnes aventures, nous avons eu droit, avant d'aller manger, à notre demi-heure de récréation avec les motos.
A commencé à ce moment un semblant de course amicale ou le seul but était de taxer l'autre au freinage et dans les virages, ce qui a valu quelques figures artistiques se finissant pour la plupart par terre pour les pilotes en herbe que nous sommes. Et ce qui est bien avec le moto cross, c'est que, si on ne s'est pas fait mal en tombant, il reste le kick pour nous achever !
Après cette course de champions du monde de quartier (c'est plus fort que nous), un bon repas de sportif nous attendait, parfait pour le programme de l'après-midi que nous allions découvrir un peu plus tard : rillettes, entrecôte, chips (pour les légumes), fromage et, parce qu'on est des gens sérieux, pomme, tout cela accompagné d'une boisson locale rouge se mariant parfaitement avec tout ça.
Avant de reprendre l'après-midi, nous avons eu droit de nouveau à un échauffement récréatif, donc libre, qui a permis de vérifier que trop manger avant le moto cross alourdit fortement la chute, et accessoirement qu'à l'heure de la sieste, on est moins efficace. Une autre constante a été vérifiée : la moto suit toujours le regard du pilote, en particulier quand il regarde les pneus après une bosse, la roue avant y va droit. Du coup certains ont vite fait une pause et sont aller regarder les drifters à 4 roues qui s'amusaient sur le circuit à côté. Il faut avouer que ça vaut le coup d'œil.
Puis, la surprise de l'après-midi est arrivée : entraînement au saut. Pour des mangeurs de bitume comme nous, on se demande l'utilité, quoique le passage de vibreur pourrait ainsi peut être mieux se gérer...
Fred nous a donc trouvé une jolie bosse à sauter et, trouvant que nous n'y mettions pas assez de cœur, a ajouter un pneu au-dessus duquel il fallait passer. Bien entendu, après la bosse, il y avait tout juste 3 mètres pour freiner et prendre un virage relevé serré avec beaucoup de boue. On a souvent visité le haut du virage, la gestion du freinage en réception n'étant pas optimale.
La journée s'est terminée tranquillement, chacun étant bien fatigué mais ayant bien rigolé. D'ailleurs, on s'est tellement bien amusé et Fred ayant réussi à nous supporter la journée (même s'il trouvait que finalement ça ne changeait pas des enfants au niveau comportement en piste), que nous remettrons à la première occasion : on n'a pas encore testé tous les virages en terme de chute !!!
Merci en tout cas à Fred pour sa patience et sa pédagogie. Il y a beaucoup de travail pour nous mais les leçons apprises sur cette journée serviront surement à l'occasion. Et puis, encore une fois, on s'est bien amusé.
Quelques photos de cette journée :
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