retour ce jour de trois jours de circuit qui ont été un vrai plaisir. Je résume : (pour les amoureux de photos, c'est à la fin)
Jour 0 : à la rue comme d'habitude
Débauche mercredi soir avec les motos sur la remorque, je pense que mes collègues et mon patron on compris que je partais en vacances :o) Direction le Vigeant pour retrouver toute l'équipe. Arrivé à 19h00, personne, si ce n'est deux personnes que je ne connais pas et qui ne savent pas où est l'équipe Box23. J'ai dû louper quelque chose dans les mails, d'autant plus que je n'ai rien pris à manger vu qu'il était question de partager les frais des courses, sauf du patté et du foie gras (j'espère que vous l'avez apprécié d'ailleurs, je vous l'avais laissé)... Heureusement, Georges arrive une heure plus tard, équipé de barbecue, rosé et grillade. Petit repas/discussion bien sympa jusqu'à la tombée de la nuit et l'arrivée des premiers. Merci encore Georges.
Jour 1 : la proposition indécente
Cette fameuse proposition de Seb qu'il m'était impossible de louper : un roulage au Vigeant pour une vingtaine de personne, bref le circuit pour nous. J'avais amené la 750SS pour affiner les réglages de la partie cycle en vue des endurances de Nogaro (merci Tonio pour l'aide) et la 916SP pour continuer à comprendre cette machine. Bah j'ai compris qu'elle était plus vive que la 750, en descendant de cette dernière et prenant la 916, je n'ai rien trouvé de mieux à faire que de grimper sur le vibreur intérieur dans le S, la moto plongeant d'un coup et suivant le regard... Y'a encore beaucoup de boulot à faire sur le pilote :o)
Cette journée a été magnifique, j'ai pu prendre quelques roues pour évoluer, Georges m'a montré pas mal de trajectoires ce qui m'a permis de m'améliorer et j'ai joué au mannequin pour Zob. Juste une panne d'élec en fin d'après-midi sur la 916, celle-ci ne chargeant plus, mais c'est normal sur une ducati. Comme j'avais ma dose et qu'il fallait que je reparte presto, j'ai arrêté là. J'aurais bien aimé rester plus longtemps, mais j'étais déjà dans la suite du week-end, les endurances de Nogaro, mes premières endurances en fait. Le soir, appel des pilotes pour le rendez-vous de lendemain, Florent, le pilote n°2 est ok, Thomas, le pilote n°3 s'étant coincé le dos, déclare forfait, nous les ferons à deux.
Jour 2 : les essais libres
Arrivée à midi tranquille (comme d'habitude je sais) sur le circuit de Nogaro. Je vais voir pour les essais libre, ma série est à 14h00, va falloir se réveiller. Comme personne de l'asso n'est arrivé, je me fade le déchargement et je vais manger quelques cœurs de canard, dans la continuité de mon régime pilote ;o). Florent arrive entre-temps et on prépare le camp de base. Je parts ensuite pour ma série d'essai libre. Le retour à la 750 est difficile et me confirme que je garde les frein trop longtemps avec, n'arrivant pas à avoir confiance dans la partie cycle, qui est pourtant très bonne, merci la psychologie... Résultat avec un médiocre 2'03, où je roule en 1'53 avec la SP. Florent remonte le niveau de l'équipe avec un 1'58. Le reste de l'équipe arrive dans la soirée, avec Joel, Stéphane et Nicolas, le deuxième Nicolas n'arrivant que le lendemain. L'équipe se limitera à nous six, les autres ne nous donnant même pas de nouvelles. Pas grave, on ne va pas s'embêter pour ça et on distribue les rôles à chacun : Joel sera mécano, chronométreur et chargé de béquiller la moto, Stéphane sera team manager et ravitailleur, Nicolas sera ravitailleur-extincteur, panneauteur et mécano et Nicolas, l'autre, sera repère d'arrêt de la moto, coupeur de contact et enleveur/remetteur de bouchon d'essence pour le ravitaillement puis mécano tant qu'on y est. Bref, tous les rôles sont là, on va se coucher, on verra le lendemain pour les simulations. La moto passe le contrôle technique sans soucis, les papiers sont faits, on aura le box 13 que personne ne voulait et qu'on partagera avec Erwann et un bitza partie cycle 916 et moteur 1000 SSie, très jolie et très bien finie. Douche froide, dodo, pas endormi avant 2h00 grâce à une bande de zouaves. On passe.
Jour 3 : la course !
Réveil vers 7h00, douche froide encore, ça réveille, puis préparation pour les essais qui débutent à 9h15. Je ne m'améliore pas et fait un 2'02"338, meilleurs temps effectué au 2ème tour, n'ayant pas su dépasser les concurrents devant moi et ayant perdu du temps. Florent, pour sa part, fait un magnifique 1'58"431, ce qui me vaut tout un tas de moquerie de sa part, mais je constate qu'il est fatigué, et que c'est bien beau de rouler vite, encore faut-il tenir la longueur ;o)
Le principal est que nous sommes qualifiés, la limite étant à 2'11"522. Il est intéressant de voir que le meilleurs roule en 1'44"070, suivi de peu en 1'45"555 par notre compagnon de box, Erwann. Nous sommes en 43ème position sur 48 motos engagées.
11h00, on va s'installer dans notre box 13, avec pour voisins une équipe très pro, ayant une bonne expérience des endurances. Les pauvres, ils sont avec le gitan-team, vu l'organisation qu'on a :o) On en profite pour faire deux-trois simulations de ravitaillement histoire de tester l'Acerbis (avec de l'essence, pas comme une équipe de ma connaissance ;o) ), ça marche et on est d'accord sur le fonctionnement. 12h15, breiffing, on ne comprend rien à la procédure safety car, mais c'est pas grave on avisera, et rien non plus à la procédure de départ, ça tombe bien, c'est pour ma pomme. Heureusement qu'on a l'équipe d'Erwann à côté pour poser plein de questions, merci pour ta patience au passage, ainsi qu'à celle de ton équipe. On se fait un petit plat de pasta et des fruits, puis direction le box pour se poser un peu et évacuer le stress.
Klaxon, on, amène la moto sur la grille de départ, en épis, c'est bonne ambiance et ça rigole autour, comme je suis pilote d'usine on me pousse ma moto. On discute avec les voisins, on est les seuls roukies à priori, ça permet de se détendre sous le soleil de plomb. 43ème, ça fait du monde devant, je me demande ce que ça va donner au départ. Justement, on nous fait signe de nous mettre en place pour le départ et les deux tours de chauffe. Trois minutes, deux minutes, une minute, trente secondes, c'est long puis drapeau vert, court tranquille comme m'a dit Erwann, faut pas se prendre la tête aux tours de chauffe, démarre et gaz, je me retrouve dans les quinze premiers, ce qui est plus simple pour le premier virage. Ils ont une manière bien plus rapide que moi pour chauffer les pneus, pas grave, je suis et ça se passe bien. Après deux tours et la remise en épis, les trois minutes paraissent cette fois indéfinies. Du fond de la grille, on ne voit pas le drapeau, ce qui fait que je démarre un peu tard, mais les autres à côté sont lents à courir et j'arrive à prendre une bonne quinzaine de places au départ, vite reperdues en arrivant dans les premiers virage parce qu'ils sont tous énervés et que ça passe dans tous les sens, parfois limite. Je part pour un relais de trois-quart d'heures qui se passera sans encombre avec même un 1'59 il paraît, comme quoi tout arrive. ça commence déjà à se bourrer et à se faire mal, du coup le safety car sort pas loin devant moi, ce qui me permet de recoller aux deux motos qui me précèdent. Du coup je reste jusqu'à sa sortie et arrête au bout d'un bon 50 minutes. Florent prend le relais, c'est un échange de pilotes sans bavure. Il part remonté à bloc pour 45 minutes et s'amuse à descendre ses temps, ce qui nous relègue à la fin de la première heure à la 36ème place au général. On va commencer à voir les cibles de notre catégorie, la 1, la 24 et la 37, avec lesquels on va se battre tout le long de la course, que des 750, donc on est à armes égale, enfin presque, ils vont le découvrir plus tard...
Sur la fin de la série de Florent, le Safety ressort (il y aura au total 19 chutes dans la course), du coup il prolonge jusqu'à 1h40, où je part pour mon deuxième relais, avec objectif de rentrer au bout de 2h30 de courses, pour notre ravitaillement. Et oui, avec 24 litres, ça change la donne, les autres ravitaillant toutes les heures. Ils ont mis du temps à comprendre :o).
Au bout de 2h00, on est relégué à la 35ème place, la 1 et la 37 étant reléguées respectivement 2 tours et 1 tour derrière nous, la 24 nous ayant collé 1 tour, c'est la moto à battre. Quand à nos voisins de stand, ils sont premier au général, ça ne rigole pas ! Pour la 24, on va d'ailleurs trop se battre, ce qui nous vaudra une belle frayeur, involontaire. Je m'explique, avant le ravitaillement, en bagarre justement avec la 24 et d'autres moto (on est à 5 à ce moment), à toc dans la ligne droite, on voit d'un coup dans l'épingle arriver le drapeau jaune, le jaune et rouge et le drapeau du safety. ça tombe bien, on est à 200 mètres, un commissaire arrive sur la piste pour mettre de l'absorbant, on se jette tous sur les freins en prenant l'extérieur comme on peu, je suis au milieu, je rentre dans le virage et admire une magnifique flaque d'huile, je redresse pour l'éviter mais le 24 était à côté de moi en train d'éviter un morceau de moto. Le "bébé" fait 98 kilos (on en a rigolé après), on se percute mais on arrive à rester sur nos roues et repartir, lui après une belle peur au ras du mur extérieur, moi après un joli guidonnage, merci l'amortisseur de direction. Ce n'est pas fini, une chute au virage gauche suivant et encore de l'huile et des commissaires ne nous laissent pas le temps de nous remettre de nos émotions. La trajectoire est pleine d'huile, les commissaires galèrent à tout nettoyer, les pompiers sont dans le bac à gravier avec le pilote, ça calme. Passé tout ça, on s'excuse avec la 24, se fait signe que tout va bien et on poursuit derrière les autres sous safety pendant pas mal de tours, le temps de tout remettre en ordre et de gérer la troisième chute au niveau du droit de la sortie des stands.
Bref, à la troisième heure, tandis que Florent continue à péter des chronos avec un joli 1'56"946 (je sens venir les vannes du soir), on est 32ème. La moto tourne comme une horloge (ça change de d'habitude et les heures passées le soir dans la semaine ont payé, merci Florent, l'autre, le mécano) et on tourne avec des chronos réguliers, ce qui nous maintient en place. La 37 nous a rattrapé et nous talonne, la 1 est 4 tours derrière nous et la 24 nous a encore pris un tour.
On décide avec Stéphane, le team manager, de mettre les 4 litres d'essence qui nous reste dans le bidon vu qu'on ne connait pas les consos de la 750 et qu'on connait une équipe qui s'est faite avoir à ce jeu, un certain n°23 au Vigeant l'an dernier ;o). On profite donc de l'arrivée de Florent et de ma prise de relais pour mettre ça, et je repars pour mon dernier relais, l'objectif étant de sortir à 30 minutes de la fin pour laisser la moto à Florent pour le damier. Je la lui laisserai finalement plus tard, ayant droit à encore un safety que nous gérerons parfaitement, avec un relai juste après sa sortie, ce qui ne nous fait pas perdre de tour et ne nous bloque pas aux stands. Florent terminera la course tranquillement, juste un coup de stress du fait d'un certain temps mis à faire un tour (la légende raconte qu'un concurrent l'aurait retardé), nous on s'est fait du soucis croyant qu'il avait chuté, à 10 minutes de la fin ! Il a quand même fini par passer ce qui nous a rassuré et est passé sous le damier, devant la 24, celle-ci ayant eu une panne de fusibles et repassant derrière nous.
Au final, nous terminons la course 28ème au général et 7ème de notre catégorie 750, ce qui est bien au delà de nos objectifs qui étaient simplement de finir la course.
Bref, on est heureux et je remercie au passage tous ceux qui nous ont aidé dans cette aventure, qui se renouvellera l'an prochain, avec entre temps un stage de pilotage je l'espère, histoire que je puisse améliorer mes chronos et repasser devant ce jeunot de Florent !!!
Une pensée à nos voisins de Box qui ce sont sortis en évitant une moto qui a redressé dans l'épingle sans raison. Ils finissent 26ème au général alors qu'ils étaient 1er, mais le prennent bien, c'est la course comme ils disent.
Vivement la prochaine.
Les photos :
Changement de pilote
Ravitailleur prêt à aller au feu !
Course terminée avec succès - que du bonheur !
Florent en action
Hugues en action