333 molto DCF août 2013 – c’était trop beau (pas la météo…)

 

Avant de commencer ce compte-rendu, il faut dira que nous avons fait fort dans la préparation de la moto. En gros, le mardi précédent le week-end de course, nous en étions là :

 

Bref nous étions prêts...

 

Pour en revenir à la course, tout d'abord, présentation de l’équipe :

Pilotes : Joël BOUDIER et Hugues BENEDETTI

Team Manager et ravitailleur : Romain DURET

Chronométrage/panneautage : Clément et Marie-Elodie

Mécanicien et extincteur : Jean-Guy PASCAL

 

Cette année, nouvelle équipe cette fois en 333 molto avec deux pilotes sur le proto 750ie : Joël et Hugues. Le but de cette course est de finir honorablement, soit dans les dix premiers au général.

 

Vendredi 23 août

 

L’aventure débute vendredi avec les essais libres l'après-midi. Au programme, une séance de 45 minutes pour chaque pilote, sous un magnifique soleil et une température digne d’un mois d’août, ce qui n’est pas forcément évident cette année.

 

Avant tout, pour ne pas perdre la main, un remplacement du radiateur d’huile est effectué. En effet, le radiateur de 999 monté gène le débattement de la fourche et le risque qu’il touche la roue est trop grand. Il est donc remplacé par un radiateur de Monster moderne. Ce remplacement est réalisé en 40 minutes chrono avant les essais, histoire de garder la main en intervention mécanique, on ne sait jamais…

 

 

Concernant les essais, pour Hugues, c’est décrassage suite à une semaine d’alimentation non sportive, qui lui rappelle qu’un régime sain avant une course est préférable… Résultat, il se traine en 2’12’’60 avec des courbatures dès le premier quart d’heure…

 

Pour Joël, qui débauche et saute sur la moto en fin d’après-midi, c’est une reprise en main puisqu’il a effectué l’endurance de Nogaro en juillet. Résultat en 2’12’64. Faut dire qu'il part un peu en touriste :

 

 

On peut dire que l’équipe est homogène. Par rapport aux quelques motos en piste, à part une Monster 696 qui tourne autour de tout le monde et une Piérobon qui a un bon rythme (quand elle n’est pas dans le bac à gravier), l’équipe est au milieu.

 

 

Samedi 24 août

 

Journée tranquille pour l’équipe : essais libres le matin et poste de commissaire pour Hugues l’après-midi, sieste pour le reste de l’équipe. Ça tombe bien, le repas de sportif préparé par Joël ce samedi midi y aide : confits / flageolets avec un Saint Emilion Grand Cru Classé de 1999, trop dur…

 

 

Revenons-en aux essais qualificatifs du matin. Hugues effectue la première série. Il s’élance au milieu du peloton et prend du temps à dépasser le groupe central. Il réussi à prendre la roue d’un 620 Monster (qui marche aussi fort que notre 750, qui semble commencer à fatiguer, ça se sent aux accélérations). Il lui reste deux tours pour faire un temps, qui s’établit au final en 2’13'191 : plus que moyen, surtout pour quelqu’un qui se prétend du matin !!!

 

 

Joël s’élance à son tour, il semble aussi avoir du mal, puisqu’il fait un 2’16’’128, loin de ses temps habituels en 2’12.

 

 

On va dire que les « pilotes » en herbe n’étaient pas réveillés et le café pas assez fort !

 

Nous sommes en 14ème position sur 20 motos et 5ème sur 8 moins de 750 inscrits. On peut faire mieux, d’autant que les 750 en 3ème et 4ème positions sont à notre portée au vu de leurs temps au tour.

 

 

On peut donc rêver d’un podium… en tous les cas c’est ce qu’on fait !

 

Le repas convivial permet de définir la stratégie de course, que seul un docteur agréé peut lire :

 

 

Hugues part samedi après-midi profiter du spectacle des verso en tant que commissaire au poste 1, au bout de la ligne droite des stands, ce qui l’occupera pas mal l’après-midi à ramasser quelques machines aux pilotes ambitieux (il y en a un en Radical, c’était sûr que ça ne pouvait pas passer en étant tout à l’extérieur des autres concurrents et à la vitesse où il était…) ou malchanceux, comme ce pilote qui n’a plus de freins (le levier n’offrait aucune résistance) et qui a le bon esprit de se jeter à terre pour entrer en glissade dans le bac : il s’en sort sans blessure et la moto sans gros dégâts (vu qu’il devait arriver à près de 200 km/h, on peut dire qu’il est miraculé). Bref, l’après-midi passe vite, sous un soleil radieux qui plus est.

Entre temps, Romain et Marie-Elodie sont arrivés et, vu que les stands sont libérés par les recto, on installe tout, ce qui est ça de moins à faire pour le lendemain. Puis, pour une fois, on se prend un vrai repas de sportif avec des pâtes et des fruits, on peut dire qu’il y a du progrès.

 

 

Dimanche 25 août

 

La nuit a été courte : une équipe des verso a fêté la course jusqu’à 5h00 du matin en déplorant « le manque d’ambiance pour une course du DCF » ; merci pour ceux qui roulent à 8h00… Bref, ce n’est pas la grande forme dans l’équipe. Le temps est par ailleurs couvert mais semble se tenir.

 

A 7h00, tout le monde est au box et on fait une dernière révision de la moto pour être sûr que tout est en ordre. Les rôles sont distribués. Chacun révise son poste et les pilotes s’échauffent. C’est Hugues qui prend le départ avec Jean-Guy pour tenir la moto. On programme quatre relais de 40 minutes avec des ravitaillements à 80 minutes, puis deux relais de 25-30 minutes pour finir, avec le damier pour Joël.


8h00, c’est la mise en épis. Hugues, pour une fois, n’est pas stressé, là aussi il y a du progrès… Il y a même un rayon de soleil qui augure peut être une belle matinée. Les pilotes se mettent en place pour le tour de chauffe qui se fait en rythme touriste. Il y a une 750 deux places devant et deux 750 pas loin derrière Hugues ; il a pour objectif de les semer au départ. Le directeur de piste dit que ça va partir très vite juste après la présentation du panneau évacuation de la piste. Il fallait comprendre pas de panneau 3 minutes puisque le drapeau national est baissé quasi immédiatement. Cependant, Hugues n’est pas le dernier à sauter sur la moto, malgré un sprint pris en retard et en étant au fond (le dernier pilote sur la photo ci-dessous) :

 

mais le démarrage est très bon, une brèche s’ouvre entre les motos dans laquelle il plonge, et il se retrouve en 6ème position derrière les motos de tête qui lui imposent un rythme immédiat.

Dans les tours qui suivent, il place la moto en 4ème position des 750 et 9ème au général et conserve sa place jusqu'à la fin de son relais, et ce malgré un crachin tout breton qui commence à tomber et des drapeaux blancs à croix rouge présentés. Pour changer au Vigeant, il pleut sur le fond du circuit et le côté des stands est sec.

 

Mais la piste ne glisse pas et, une fois le doute passé, le rythme est repris de plus belle.

 

Le temps passe et le panneau stand est présenté, il faut bien qu’il sorte alors « qu’il commence juste à s’amuser et prendre son rythme », d’ailleurs vu par un 2’11 sur l’alfano.

 

Joël prend alors son relais en laissant un Hugues remonté à bloc, qui râle même parce que Joël ne démarre pas assez vite à son goût, pour cause de commodo qui tourne et d’oubli de mise en service du coupe circuit, ce qui est plus compliqué pour démarrer la moto...

 

Il attaque cependant dans un rythme qui lui permet de progresser à chaque tour.

 

 

Mais au 4ème tour il n’arrive plus. Grosse inquiétude dans l’équipe. On le voit finalement arriver au bout de plus de quatre minutes au stand. Il s'est sorti, en ayant pris le frein sur l’angle suite à la chute d’une moto devant sa roue. Il n’y a rien de grave si ce n’est quelques kilos de gravier dans le bac, le levier de frein rappé et de la cosmétique pour la moto (qui était déjà bien entamée de ce côté, avec un ponçage au grain 6 !). Nous sommes à une heure de course. On en profite donc pour faire le plein de la moto.

 

Joël repart en 16ème position sous un crachin pour trois tours puis la pluie finit par s’installer, d’abord faiblement puis en s’intensifiant. C’est le début d’une matinée humide qui perdurera jusqu’à la fin.

 

 

Les stands voisins sortent les pneus pluie pour ceux qui en ont, puisqu’ils sont désormais autorisés en endurance DCF. Pour notre part, nous n’en avons pas, le budget étant serré cette année. C’est donc les Pirelli super corsa qui nous accompagnerons sous la pluie, de façon très homogène et saine, puisque les quelques glisses, surement alliées à la faible puissance de la 750, seront prévenantes et maîtrisables, sous couvert du respect de la bande sculptée du pneu.

 

Quant à Joël, ses temps s’allongent au fur et à mesure de l’intensification de la pluie et de la fatigue, pour s’établir entre 3’06 et 3’30.

 

Hugues part pour son relais à 1h46 de course, nous sommes à la moitié, la pluie est variable mais la piste bien mouillée, voire inondée à certains endroits… Le premier virage lui permet de constater que sa manière de freiner n’est pas la même que celle de son coéquipier : malgré un freinage léger pour cause de piste détrempée, il se retrouve avec le levier en butée sur les doigts sans pour autant avoir le freinage attendu, donc belle frayeur dès le premier virage ! Le premier tour se fait sur des œufs pour prendre confiance dans ce freinage type ABS (il n’y avait pas de risque de bloquer la roue…) et dans l’adhérence des pneus, puis il finit par se dire que sur la route, ces pneus tiennent, que les autres qui ne sont pas en pneus pluie arrivent à rouler un peu plus vite (on sait lesquels ont des pneus pluie à la gerbe d’eau prise dans le casque au dépassement !) et il se décide enfin à accélérer et passer quelques concurrents. Il a bien eu quelques frayeurs au S du sanglier pour cause d’accélération trop franche propulsant la moto vers le vibreur en bougeant dans tous les sens et des freinages très limites pour cause d’oubli que la moto ne freinait plus qu’à moitié, mais ça se passe globalement bien et il ramène la moto entière. Il sort bien trempé de son relais en ayant réussi un 3’04 au cours d’une bagarre avec quelques motos.

 

Le relais avec ravitaillement est fait en moins d'1’30 et Joël part sous la pluie qui se calme, peu motivé « parce qu’il faut finir ». Ce n’est décidément pas sa journée, lui qui espérait, comme Hugues et surement pleins d’autres, rouler sous le sec.

 

Il assure cependant son relais de très belle manière puisqu’il arrive à descendre en 3’04’’525, ce qui motive Hugues pour la suite (esprit de compétition jusqu’au bout !!!). Il descend malgré tout dans le classement puisque les motos en pneus pluie tournent en moyenne en 2’40.

 

Nouveau relais en moins de 15 secondes.

 

 

Hugues repart pour terminer la course. La pluie se met à tomber de façon plus que forte et le circuit est inondé en plusieurs points ; ce sera ainsi jusqu’à la fin de la course. Le froid est également bien présent (11°C…). Mais ça continue à tenir. Malgré ça, la gnac l’emportant, Hugues s’offre une bagarre jusqu’au damier avec les deux 750 de notre tour qui arrivent toutefois à le passer dans le dernier tour, dont un à l’accélération au damier.

 

 

Il signe son meilleurs temps sous la pluie dans ce dernier tour, en 3’00'608. Il sort frigorifié et tremblant, mais heureux, direction la douche chaude pendant que l’équipe range le stand.

 

Au final, l’équipe termine 7eme sur les 8 moins de 750 engagés et 13eme au général sur 16 motos ralliant l'arrivée entre les chutes et pannes sous la pluie (20 au départ), bien loin de nos ambitions initiales. C'est le jeu de la course d'endurance, et une chute change vite le classement sans compter les aléas climatiques de cette année et le manque de préparation dans ces conditions.

 

Par contre, l’esprit de Méca team est respecté : tout le monde a pris du plaisir, même les pilotes sous la pluie finalement, puisque cette course sous 3h00 de pluie a permis de progresser au niveau de la position sur la moto et de l’entrée en courbe. Chacun sait où il peut s’améliorer pour réduire ses temps et n’a qu’une hâte, remettre ça. Donc prochaine course, les 3h00 du val de Vienne Moto mi-octobre.

 

Merci à l’équipe d’être restée sur le muret malgré la pluie battante et Joël pour ses repas préparés avec soin et toujours aussi bons (on la quand même mis au repos le dimanche midi après la course, en s’offrant un resto panoramique pour le départ de la course des verso.)

 

 

 

 

Vivement la prochaine.

 

 

Quelques photos :

 

presque finie...

 

on y est !!!

 

une technique comme une autre pour atiser les braises...

 

 

Docteur Jekyll...

 

...et Mister Hyde

 

'vais tous les pourrir, le mouillé c'est dans la tête

 

 

 

Et des photos de la course :